Elections au conseil de l'UFR Sciences de l'Homme - 19 février Bordeaux-2

Publié le par SUD-Étudiant Bordeaux

 

La profession de foi de SUD-Etudiant Bordeaux

Pourquoi nous présentons-nous ?

Les instances décisionnelles de la fac ne donnent pas assez de pouvoir aux élus étudiants pour qu’ils puissent agir concrètement sur les problématiques et les enjeux énoncés lors de ces conseils (budget, travaux, emploi du temps, enseignements). Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut les fuir, bien au contraire : même si ce n’est que symbolique, faire entendre notre désaccord est important et siéger en conseil permet aux étudiants d’avoir accès à des informations qui les concernent et qui d’habitude ne dépassent pas les murs qui accueillent ces réunions. Nous nous présentons également parce que nous aimons notre fac qui est notre lieu d’étude, presque notre lieu de vie… et que nous voulons en être acteur et la défendre !

Notre bilan

 Aux dernières élections du conseil d’UFR, 5 personnes de notre liste ont été élues. Durant ces deux ans, nous nous sommes efforcés d’être le plus présent possible, nous avons voté contre le budget qui maintenait des postes précaires pour beaucoup de personnels et voter pour reviendrait à accepter la répartition inégalitaire des financements entre les universités  françaises, c’est-à-dire un enseignement supérieur à plusieurs vitesses. Même si nous sommes moins mal lotis que d’autres, ce n’est pas une raison pour accepter cet état de fait général.

Être élus nous a surtout permis d’avoir des informations « en avance » et nous avons entre autre pu limiter la casse au niveau du projet de création d’une licence commune psychologie-sociologie. Cette licence commune prévoyait que l’essentiel des cours soient dispensés aux deux filières. La pluridisciplinarité est une richesse, mais elle ne doit pas être poussée à l’extrême et à l’absurde : la psychologie et la sociologie si elles sont parfois liées et/ou complémentaires ne sont pas la même chose (méthodologie, approches différentes de la personne, etc.) et ne demandent pas les mêmes connaissances. Même si finalement cette licence est tout de même née, les cours en commun sont très largement minoritaires par rapport au projet initial et le résultat global est de meilleure qualité.

Au niveau du département de sociologie et de psychologie, le maintien des tuteurs pour la nouvelle année scolaire a été remis en question. Nous avons, avec d’autre, fait pression pour refuser ces coupes budgétaires. Le tutorat et le dispositif d’enseignants référents ont finalement été maintenus en sociologie.

 

Une crèche accessible à toutes et tous !

L’odontologie devant déménager d’ici quelques années, la fac se demande quoi faire de ce bâtiment (entre le bâtiment principal et le cours de la Marne). Parmi les projets cités : faire un énorme hall d’accueil, un grand amphithéâtre ou encore céder les locaux à des commerces ou à la mairie.

Cependant, un autre projet, en total accord avec nos idées a également été mis en valeur : construire une crèche. A cela nous disons oui, mais à condition que celle-ci soit ouverte également aux étudiant-e-s ! Il faut savoir que dans notre UFR, selon un étude de l’université, 4% des étudiant-e-s vivent en couple avec enfant(s) et 1% seul-e avant enfant(s), il ne s’agit donc pas de quelques rares cas particuliers mais bien de 5% des étudiants ! Cela améliorerait de manière considérable les conditions d’études des personnes concernées qui pourraient alors s’investir plus profondément et plus sereinement dans leur scolarité et leur recherche.

 

Les problèmes de budget

 

Le budget de Bordeaux-2 était en déficit de 2 millions d’euros pour l’année 2012, ce qui a conduit l’administration à réduire de 10% le budget de fonctionnement des composantes (UFR, instituts…), ce qui s’est traduit par des heures de cours en moins, des suppressions d’options, une augmentation du nombre d’étudiants dans certains TD, etc.

 

L’université n’est pas en déficit à cause d’une mauvaise gestion comme on pourrait le penser de l’extérieur. Ce déficit est provoqué par la mise en œuvre de l’autonomie des facs (loi LRU de 2007). En effet, l’autonomie prévoit que les universités gèrent elles-mêmes leur masse salariale. Au moment de prendre leur autonomie, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a transféré les enveloppes budgétaires correspondant aux coûts jusque là gérés par le ministère. Mais il se trouve que la masse salariale gonfle, d’années en années, à cause de l’augmentation des besoins, mais aussi et surtout du fait des indices de carrière et d’avancement des personnels. Ces deux facteurs font que la masse salariale gonfle de toute façon d’année en année. Or le financement du ministère n’a pas suivi : c’est pourquoi la plupart des universités françaises sont aujourd’hui dans des situations de déficit ou proches du déficit, et sont forcées à faire des coupes dans leurs budgets (Angers, Pau, Bordeaux-3, Lorient, Paris-6…).

 

Nous refusons cette logique ! Les universités doivent être financées à hauteur de leurs besoins et les administrations ne doivent pas se faire les complices de cette pénurie budgétaire provoquée en coupant elles-mêmes dans les budgets ! Aujourd’hui, l’université de Bordeaux-2 sauve les meubles en ne supprimant aucun poste et en réduisant les dépenses à la marge. Mais que se passera-t-il l’an prochain ? Le problème du financement n’est pas résolu, il va continuer à grossir. Cette année l’université voulait supprimer le tutorat et les enseignants référents en psychologie et en sociologie, avant de reculer devant la colère que cette décision a provoquée. Que se passera-t-il l’an prochain ?

 

Nous refusons que les enseignements, les conditions de travail des personnels ou nos conditions d’études se dégradent à cause de coupes budgétaires. L’université publique doit être financée à hauteur de ses besoins, Bordeaux-2 doit refuser le chantage et demander les financements nécessaires plutôt que de couper dans ses propres dépenses. C’est ce que nous défendons et que nous continuerons à défendre !

 

VOTONS SUD-ETUDIANT !

Elections aux conseils d’UFR de l’Université Bordeaux-2 Victor Segalen

19 Février 2013 - UFR Sciences de l’Homme

Bureau de vote dans l’atrium de la Victoire

Publié dans Bordeaux-2

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